HISTOIRE ATTAF OU L’HOMME GÉNÉREUX

Les auteurs arabes, pour vanter la générosité de quelqu’un, disent qu’il est plus généreux que Hatem : agwad min hatem. Voyez Pococke, Specimen, pag. 343. Cet Hatem mourut, selon les Annales d’Abulfeda, la huitième année de l’hégire, 630 de l’ère chrétienne.
Hatem eut à peine fait tuer son cheval, qu’il apprit que l’envoyé étoit venu pour le lui demander au nom de l’empereur grec.
Le calife Haroun ayant un jour l’esprit fatigué par la multitude des affaires dont il venait de s’occuper, et voulant se dissiper, appela son grand visir Giafar le Barmecide, Mesrour chef de ses eunuques, et passa avec eux dans une galerie qui renfermait une multitude d’objets rares et curieux. Un grand nombre de ces objets étaient exposés aux regards ; les autres étaient renfermés dans des coffres précieux, ou dans des armoires de bois de sandal. Le calife, sans s’arrêter à ceux qui frappaient le plus les yeux par leur magnificence, dit à Mesrour de lui ouvrir une armoire. Mesrour l’ouvrit, et s’éloigna un peu. L’armoire était remplie de livres dont la plupart renfermaient des secrets merveilleux, des prédictions étonnantes.
Le mot Gouthah désigne en arabe un endroit fertile, abondant en eau et planté d’arbres.
Les quatre Ferouds, ou Paradis terrestres, selon les Orientaux, sont les environs de Damas ; ceux de Samarcande, appelés Sogd, d’où l’on a formé le nom de Sogdiane ; la vallée de Bewan en Perse, et les bords de la rivière Obollah, près de Basra.
En arabe, wadi albenefseg.
Les quatre merveilles du monde, selon les auteurs arabes, sont : Le phare d’Alexandrie ; le pont du Sangia, dans la partie septentrionale de la Syrie, près l’Euphrate ; l’église de Roha (Edesse), et la Mosquée de Damas.
Emesse.
Exode, chap. 21, verset 23. Coran, surate 2, verset 175 ; surate 5, verset 40 et 53.
Espèce de roseau dont les Orientaux se servent pour écrire.